Catégorie : Moto Taxi

  • La grogne des motos-taxis

    Une centaine de conducteurs de motos-taxis ont manifesté le 9 avril, place de la Concorde à Paris. En cause, un manque de reconnaissance par les autorités de cette profession sans réel statut. L’occasion de faire le point sur une activité en plein essor.

    Non, ce n’était pas le Goldwing Club de France qui défilait, mercredi 9 avril sur la place de la Concorde en plein centre de Paris, mais une manifestation de motos-taxis. Des professionnels en colère, car leur activité se développe, prend de l’ampleur comme en Ile-de-France, mais n’est pas reconnue des autorités.

    Plus cher, mais pour arriver à l’heure
    Face aux bouchons inextricables, notamment entre les centres d’affaires de la capitale et les gares ou aéroports, un nombre toujours croissant de passagers pressés ont recours à la moto plutôt qu’à l’auto.

    Le forfait est un peu plus cher que la course du taxi traditionnel, mais ils ont l’assurance d’arriver à l’heure à l’embarquement, même s’il est parfois difficile pour les conducteurs des Goldwing de se faufiler entre les files de voitures. Ces petits entrepreneurs plébiscitent malgré tout le vaisseau amiral de Honda pour le confort et le sentiment de sécurité qu’il offre au passager.

    Concurrence « déloyale »
    Mais tout le monde ne se satisfait pas de l’apparition de cette nouvelle race de transporteurs. Les taxis auto savent défendre leur corporation, on l’a vu récemment. Ils se plaignent d’une concurrence inattendue jugée déloyale car les motos-taxis n’ont pas les mêmes contraintes. Les deux-roues ne payent par exemple pas de droit au stationnement à la Ville de Paris. Les heurts deviennent incessants entre chauffeurs de taxi automobile et motards.

    La police attise les tensions
    Au lieu de pacifier la situation, la police l’envenime. Ainsi, mercredi matin au terminal 2F de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-d’Oise), les forces de l’ordre ont verbalisé le gérant d’une compagnie de moto-taxi et envoyé son véhicule à la fourrière. Motif, il n’avait pas le droit de stationner à l’endroit où il attendait un voyageur.
    D’ordinaire, la tolérance est de mise, à condition que les motos-taxis ne prennent pas un client au vol – ce qui est interdit – mais qu’ils attendent un passager ayant réservé son véhicule par téléphone.

    Emploi, circulation fluide : une profession d’avenir
    La centaine de motos-taxis en colère a défilé place de la Concorde à Paris pour protester contre cette mise en fourrière, et bloqué pendant une heure le terminal 2F de l’aéroport de Roissy. Un groupement des motos-taxis indépendantes s’est créé.

    Elle demande que l’on arrête ces verbalisations, qu’on laisse cette activité s’organiser, elle qui reste génératrice d’emplois. La coordination de ces très petites entreprises semble indispensable afin de trouver une légitimité auprès des pouvoirs publics.

    La profession doit en effet progresser, notamment en matière de formation. Dans la plupart des cas, les conducteurs de motos-taxis sont recrutés sans apprentissage spécifique. Ce qui peut être nuisible aux passagers, et à une profession pleine d’avenir.

    Source: Nicolas Grumel – Motomag.com

  • Business : Ça roule pour les moto-taxis

    Apparues en région parisienne il y a quelques années, les sociétés de moto-taxis commencent à se développer en province. Mais attention, pour réussir sur ce business encore jeune, quelques règles de « bonne conduite » s’imposent.

    Face à l’engorgement de la circulation dans les grandes villes, l’activité de moto-taxis connaît depuis quelques années un réel essor. A Paris et en région parisienne, une petite dizaine de sociétés se sont lancés sur ce marché. En province, le développement est plus timide mais la plupart des grandes agglomérations possèdent désormais leur société de moto-taxis (Nice, Marseille, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Montpellier…).

    Une clientèle de cadres

    La cible de cette nouvelle génération de taxis à deux roues ? Les hommes d’affaires et les cadres pressés amenés à se déplacer fréquemment pour leur travail. « Nous vendons de la ponctualité » explique Cyril Masson, créateur de City-Bird, une des premières entreprises à s’être lancée sur le créneau en 2003. « A cette époque, j’étais directeur commercial dans une grand entreprise et je rattais régulièrement les avions que j’avais à prendre. J’ai rapidement compris qu’un service de taxis à deux roues simplifierait la vie de nombreux cadres » poursuit le jeune entrepreneur qui confie ne rien avoir inventé. « En Afrique et en Amérique du Sud, les taxis à deux roues existent depuis longtemps. A Rio de Janeiro, ils sont plus de 350 ».

    Pas de législation en vigeur

    En France, l’apparition des motos taxis a été retardée par l’absence de réglementation. C’est un métier nouveau, sans cadre réglementaire ni loi pour l’encadrer. Des projets sont actuellement à l’étude pour clarifier l’activité et éviter que n’importe qui se lance sur le marché. « Il ne suffit pas d’avoir une moto et d’attendre les clients à la sortie de l’aéroport. La réalité est bien plus complexe et la sécurité des clients est une des priorités de notre métier » poursuit Cyril Masson qui est passé d’un chiffre d’affaires de 15 000 euros la première année à plus de un million d’euros en 2007. Les taxis ne voient pas d’un très bon œil l’essor de ces concurrents à deux roues. La fédération des taxis rappelle d’ailleurs que l’appellation taxi est réservée aux véhicules automobiles.

    Investissement de départ

    Un minimum de 60 000 euros est nécessaire pour lancer l’activité : cela comprend l’achat des motos (scooter de préférence car plus rapides en ville), des accessoires (casque, vêtements de pluie, gants… fournis au client), d’un logiciel de réservation/planning, voire d’un site internet. « Nous nous sommes lancés avec 100 000 euros et avons commencé avec trois maxi-scooters » raconte Jean-Christophe Cepero, co-fondateur d’Easy-Moov, une entreprise implantée dans le Var depuis janvier 2008 et qui propose du transport de personnes sur Nice, Cannes, Saint-Tropez et Monaco.

    Au départ, le créateur peut lui-même jouer les chauffeurs mais si l’activité décolle, il lui faudra recruter des chauffeurs. De préférence chevronnés (anciens motards de la gendarmerie par exemple) pour éviter les accidents et rassurer les assurances ! Les charges d’exploitation sont également très nombreuses : salaires et charges des chauffeurs, entretien des véhicules, essence, assurances… « Nous payons 3 000 euros par an pour assurer chacun de nos véhicules. C’est un poste de dépenses très élevé mais indispensable car nous sommes sur une activité à risques » poursuit Jean-Christophe Cepero. En l’absence de réglementation, les compagnies d’assurances se montrent en effet très frileuses et réclament des engagements sur le profil des chauffeurs : souvent dix ans d’expérience dont les cinq dernières sans sinistre.

    Originalité du concept

    Tous les acteurs du marché fonctionnent sur le même modèle: le client fait une réservation (par téléphone ou sur internet, au moins une heure avant sa prise en charge), une moto vient le chercher, tout l’équipement lui est proposé et il est acheminé jusqu’à se destination finale. Le plus souvent, il s’agit d’un aéroport ou d’une gare. La clientèle, professionnelle dans 80 % des cas, paie un tarif forfaitaire applicable quelque soit l’état du trafic.

    Il est néanmoins possible de se démarquer. City-Bird propose depuis mars 2008 un service VIP, sorte de "business class" du moto-taxi. « Nous transportons les clients sur des grosses cylindrées, des Goldwin. Le confort est optimal, nous fournissons un casque avec une connexion pour les téléphones portables. Ce service est facturé 15 euros supplémentaires par rapport à une moto classique » déclare Cyril Masson. Certaines sociétés comme Yellow Scoot facturent à la minute : 1 euro la minute avec une prise en charge de 5 euros. D’autres comme All by Bike permettent d’emporter quelques bagages grâce à une remorque attachée à la moto. De nombreux prestataires véhiculent également les hommes d’affaires pendant une journée, à l’occasion d’un déplacement en région. « Nous les accueillons à leur arrivée à l’aéroport et les accompagnons toute la journée. Cela leur permet d’enchaîner trois ou quatre rendez-vous et d’optimiser leur déplacement « explique Jean Christophe Cepero.

    Tarification

    Les tarifs des moto-taxis sont plus chers qu’un taxi classique. En région parisienne, les prix sont plutôt homogènes (25 à 40 euros pour un trajet intra-muros et entre 60 et 90 euros pour un Paris centre/aéroport Charles de Gaulle). En province, la concurrence étant moins importante, les tarifs sont très variables d’une société à l’autre et d’une ville à l’autre. A Montpellier par exemple, Elite Moto facture 30 euros une coure intra muros et 110 euros une trajet jusqu’à l’aéroport de Nîmes. A Nantes, Atoutscoot propose un tarif de 20 euros pour les trajets en centre-ville et 30 euros pour aller à l’aéroport.

    Il est courant de majorer ces tarifs en fonction des horaires : + 15 à 20 % aux heures de pointe (entre 8/9 heures et 19h/20 h le soir), le week-end et les jours fériés.

    Il est également possible de proposer des abonnements aux entreprises, souvent des gros clients pour les sociétés de moto-taxis. « Nous avons conclu 145 contrats avec des entreprises » précise Cyril Masson. Dans ce cas, il faut prévoir un abonnement sous forme de compte prépayé, débité à chaque course, avec des réductions allant de – 15 à – 30 %. Les entreprises apprécient ce type de contrat car cela leur offre une gestion plus souple, avec une facture unique et plus simple car l’utilisateur n’a pas à payer à la fin du trajet ».

    Faire connaître le service

    C’est la principale difficulté sur un marché naissant. « Il faut faire connaître le service avant de faire connaître sa marque. Les réticences sont encore nombreuses. Tout le monde se dit prêt à monter sur une moto pour gagner du temps mais notre étude de marché a montré que sur 1 000 personnes, seules 4 le font vraiment. L’acquisition des clients est lente » relativise Xavier Fonte, fondateur de la société Skoot en 2006. La solution : le bouche à oreille et le matraquage publicitaire, sur internet ou dans la rue via de simple flyers.

    Source: Par Valérie Froger – LEntreprise.com

  • Moto Taxi – Refonte de sites Internet de City-Bird et Motocab

    Logo2006_city_bird_2 Après la refonte complète du site internet de City-bird au mois de Mars, c’est au tour de Motocab de présenter son nouveau site.

    Ces deux sociétés leaders sur le marché du Moto-Taxi se declarent toutes les deux N°1 du secteur. City-bird, dirigé par Cyril Masson, annonce à ce jour, 49 087 trajets effectués et Motocab, dirigé par Hervé Braunstein et Jerôme Kraffe, annoncent 103 543 trajets effectués. Pour 2008, Motocab vise un chiffre d’affaires d’environ 2 millions d’euros. Logo_motocab

    Si vous avez déjà fait appel aux services de sociétés de Moto-Taxi, n’hésitez pas à me faire part de vos impressions.

  • Les chauffeurs ou pilotes de motos-taxis

    Les sociétés de motos-taxis confient leur client à des pilotes chevronnés, naturellement, et calmes. Ainsi les anciens motards de presse ou de la gendarmerie sont en tête des profils croisés sur les routes. Chez Skoot, "ils ont tous ou presque plus de cinquante ans", précise Xavier Fonte, son fondateur. Leur salaire de base est d’environ 2.000 euros net par mois.

    Source: Eric de Legge, Journal du Net

  • Taxi-moto ou moto avec chauffeur: La jungle des tarifications

    Moto_taxi_06 Depuis qu’elles existent, les sociétés de motos-taxis pratiquent toute des facturations au forfait. Avantage de la formule, les clients connaissent le prix de la course au moment de la réservation. "Nous avons plus de 1.600 tarifs différents enregistrés dans notre base de données, explique Xavier Fonte, le fondateur de Skoot. C’est autant de trajets possibles. Sinon l’entreprise fait un devis. En règle générale, pour rejoindre un aéroport, les clients doivent débourser 15 à 20 euros de plus qu’un taxi classique quand la circulation est fluide. Mais, dans les embouteillages, le service est bien meilleur marché. Il en coûte de 55 à 70 euros pour aller de l’Etoile à Roissy. Dans Paris intra-muros et vers les aéroports, la course est forfaitisée au temps ou à la distance. En banlieue, comme pour un taxi classique, il faut ajouter à la prise en charge (entre 10 et 20 euros) et 2 euros parfois par kilomètre. Les factures s’allègent quand les clients optent pour des formules d’abonnement assorties de remises de 10 à 20 %.

    Le ticket moyen varie d’une entreprise à l’autre. Eddy Lacour (All by bike) estime le sien à 60 euros tandis que Skoot, celui qui pratique le forfait le moins onéreux pour rejoindre Roissy, est de 52 euros. Cyril Masson (City Bird) et ses 20.000 trajets annuels affiche un petit 50 euros.

    Bientôt la facturation à la minute

    Mais un petit nouveau a fait son entrée en 2007 dans l’arène des motos-taxis. François Guichet et sa société, Yellowscoot, a décidé de bousculer le dogme du forfait. Cet ancien cuisinier facture ses courses à la minute. Une minute, un euro. "Comme un vrai taxi, s’exclame-t-il. Je peux me le permettre parce que je roule avec des scooters 125cm3," précise l’entrepreneur. C’est une assurance moins chère que ses concurrents roulant en 650 ou en moto qui lui permettrait de pratiquer ce niveau de tarif. Il travaille seul pour l’instant et assure réaliser 6.000 euros de chiffre d’affaires mensuel, principalement des trajets intra-muros d’un montant moyen de 15 euros. Pour l’heure il n’a fait aucune émule. Et comme un vrai taxi, on lui fait signe, et il prend des passagers.

    Source: Eric de Legge, Journal du Net

  • Taxi moto: L’enjeu du contrôle des gares et des aéroports

    Moto_taxi_05 La loi interdit le racolage des moto-taxis dans la rue, mais aussi dans les gares et les aéroports. Le droit d’attendre le client, c’est ce qui crée le plus de tension entre les taxis traditionnels et les motos. "Ce n’est pas grave", répètent toutes les sociétés de motos-taxis qui jurent sur le cœur de ne prendre que des réservations pour transporter leurs clients. Gare et aéroports sont les enjeux d’une âpre lutte entre ses sociétés. All by bike qui compte parmi ses clients Ernst&Young et Johnson&Johnson réalise 80% de son activité entre les aéroports et le centre de Paris. Idem pour Skoot qui avoue un très précis 63% avec Rhodia et le Crédit Agricole entre autres.

    Le GIE des motos-taxis, présidé par Eddy Lacour a emporté une première bataille en avril 2007 avec un emplacement à l’aéroport d’Orly avec comptoir de réservation, signalétique dans l’aérogare et parking pour les flottes de motos-taxis de membres. "Un combat d’un an et demi, témoigne aujourd’hui Eddy Lacour. Nous sommes en pourparler avec ADP pour en ouvrir un second à Roissy." Mais il n’est pas le seul. City Bird est en négociation avec l’aéroport d’Orly pour ouvrir une borne d’accès à ses véhicules. Atout dans sa manche, il dispose déjà d’installations similaires gare du Nord, de Lyon, du Montparnasse et de L’Est depuis quelques semaines. Sa société propose même des services sur mesure aux voyageurs qui circulent en première classe depuis les sites de la SNCF. Un type de contrat exclusif qu’il avait précédemment déjà passé avec la compagnie British Airways.

    Car le nerf de la guerre est vraiment auprès de cette clientèle d’affaires. Peu d’entreprises dépendent seulement des courses pour les personnalités people. "Les stars du show-biz, je m’en méfie, témoigne Xavier Fonte, le patron de Skoot. Ce sont des fous furieux, ils n’ont pas d’horaires, on ne peut pas les gérer." Mais les cadres pressés sont aussi exigeants sur le confort de la moto. L’époque des scooters-taxis semble bientôt révolue. Partis avec des scooters 650, Skoot et City Bird changent leur fusil d’épaule. En février, Skoot va remplacer toute sa flotte de scooters par des motos de grosse cylindrée. Le leader du marché, City Bird, a lui aussi entamé un virage depuis quelques mois. "Nous avons effectué un mixage de la flotte ces derniers mois, avec maintenant un tiers de Goldwing Honda, révèle Cyril Masson. "C’est la reine des motos, renchérit, Karim Hebili, le patron de Tacsi qui ne jure que par ce modèle. Quand les cadres sup on fait du scooter et ensuite de la Goldwing, je peux vous garantir qu’ils ne veulent plus monter sur autre chose."

    Source: Eric de Legge, Journal du Net

  • Transport de personnes à moto ou moto taxi: une activité cyclique

    Moto_taxi_04 "Entre février et mars, notre chiffre d’affaires augmente de 30%", confie Xavier Fonte, le patron de Skoot, pour expliquer le caractère saisonnier est aléatoire de son activité. City Bird accuse de son côté 40.000 euros de variation de chiffre d’affaires à la même période. Entre novembre et mars, les entreprises de motos-taxis tournent au ralenti. Malgré les systèmes de protection contre les intempéries que la plupart des sociétés mettent à disposition, les motos-taxis sont boudés par sa principale clientèle, les hommes d’affaires (entre 70 et 95% selon les sociétés). Qui plus est, au printemps et à l’automne, cette clientèle impose aux motos-taxis des horaires extensibles du matin au soir. Un vrai casse tête aujourd’hui pour les plus grosses d’entre elles qui ont recours au salariat. "Nous avons 17 chauffeurs, dont seulement trois salariés, raconte Cyril Masson, le fondateur de City Bird. Car disons le franchement, c’est impossible de gérer les demandes de clients avec les horaires de travail des chauffeurs soumis aux 35 heures."

    Pour remédier au problème, Eddy Lacour, le patron de All by bike joue la carte du GIE (Groupement d’intérêt économique). "On centralise les demandes de nos membres à qui l’on demande de favoriser la sous-traitance entre eux", explique l’entrepreneur dont tous les pilotes sont salariés. "On se dépanne entre confrères", confirme Karim Hebili, membre du GIE qui effectue entre 5 et 10 courses par jour selon la saison. Seules contraintes pour intégrer ce puissant groupement : passer un contrôle technique annuel, accepter les cartes bleues, offrir une hygiène pour les casques irréprochables et une assurance en règle.

    Le modèle des sociétés de taxis traditionnels

    Xavier Fonte va plus loin, lui. Au-delà de leurs horaires de travail, les salariés de Skoot peuvent louer les véhicules de leur société et bosser comme des indépendants. "Ils doivent avoir leur propre K-bis et respecter notre charte et nos exigences de service", précise le patron de Skoot. "C’est le modèle vers lequel on tend. Celui des sociétés de taxi, abonde Cyril Masson. Comme G7 ou les Taxis bleus, nos sociétés doivent pouvoir être capable de vendre des services à des particuliers et à des chauffeurs. Aux particuliers l’assurance d’avoir une moto-taxi de qualité, aux chauffeurs un fichier client et une gestion de l’agenda optimale", résume-t-il.

    Source: Eric de Legge, Journal du Net

  • Taxi Moto : un marché prometteur

    Moto_taxi_03 2007 aura été l’année du boom des motos-taxis : +70% de chiffre d’affaires pour City Bird (1 million d’euros), le leader du marché, +100% pour All by Bike, le plus gros prestataire sur les motos de luxe, et de premiers bénéfices pour Skoot (15.000 euros pour 400.000 euros de chiffre d’affaires). Tous les opérateurs affichent d’aussi belles croissances, même les plus modestes comme ParisMotos et ses cinq Goldwing (280.000 euros de chiffre d’affaires, deux fois plus qu’en 2006) ou Tacsi, le taxi-moto préféré de Jean-Luc Delarue (336.000 euros).

    Le marché semble encore prometteur. Les investisseurs apprécient le dynamisme de ces entreprises et croient en leur avenir. City Bird a levé 1,7 millions d’euros en deux ans auprès de quatre fonds d’investissements. Skoot n’est pas en reste. Xavier Fonte, son patron, a lui levé 300.000 euros cette année pour augmenter la taille de sa flotte.

    C’est que tous anticipent de gros changements en 2008. "C’est une année charnière pour la profession, et il y a de grandes chances pour que deux ou trois opérateurs sortent du lot en achetant 20 à 25 motos d’un coup", confie Eddy Lacour qui ne nie pas être étranger à ces grandes manœuvres. Même son de cloche du côté de City Bird pour qui la course à la taille semble inéluctable. "Je compte doubler ma flotte d’ici la fin de l’année", lâche Cyril Masson, le jeune patron de City Bird. Ce dernier estime le marché parisien à 500 véhicules. Autant dire qu’il reste des places à prendre.

    La réglementation en question

    Ombre au tableau, la folie qui s’empare des motos-taxis se fait hors de tout cadre réglementaire. Les pouvoir publics commencent seulement à prendre la mesure du phénomène. Les motos-taxis ne sont pas autorisées à prendre des clients dans la rue, ni à emprunter les couloirs de bus. Ce qui ne semble pas déranger outre mesure les opérateurs du secteur. "Nous prenons surtout des réservations", indique Karim Hebili, le gérant de Tacsi. Non ce qui inquiète le plus, ce sont les questions d’assurance, de sécurité des véhicules et d’hygiène (des casques notamment). "Les pouvoirs publics nous ont sollicités comme interlocuteur s’il devait y avoir une réglementation sur ce métier", rassure Jean-Luc Bourdil, le président de la SNTL (Syndicat national des transports légers) qui coiffe la profession des coursiers notamment. En 2008, la profession pourrait être réglementée en même temps que la réforme des taxis, envisagée par Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle.

    Source: Eric de Legge, Journal du Net

  • Moto Taxi: Un marché très éclaté

    Moto_taxi_02 Attraper un avion en moins d’une demi-heure depuis le centre de Paris ou enchaîner plusieurs réunions dans la journée avec un timing serré, rien de tout cela n’était possible il y encore trois ans. C’était avant l’apparition des motos- taxis, ces deux-roues qui slaloment dans les bouchons et qui garantissent à leurs clients des temps de trajet au cordeau.

    Depuis que les entreprises ont adopté ce mode de transport original, on assiste à une véritable frénésie créatrice sur ce marché balbutiant. "On n’est pas loin d’une société créée par semaine", affirme un des pionniers du secteur, Eddy Lacour, à la tête d’une flotte de neuf luxueuses Goldwing Honda. "C’est un métier où il y a beaucoup d’indépendants avec une ou deux motos, mais tous ont de vrais problèmes de fidélisation" précise Xavier Fonte, le patron de Skoot, une des plus florissantes entreprises parisiennes de moto-taxi. En effet, difficile de satisfaire plusieurs clients s’ils sollicitent le même service au même moment. "Un ou deux refus de prise en charge et le client va voir ailleurs, prévient-il. Comme Cyril Masson, le fondateur du leader des motos-taxis, City Bird, il a donc fait le choix d’une flotte conséquente de 14 à 19 engins pour répondre à tous ses clients.

    "C’est encore un eldorado pour tous ceux qui se lancent, confirme Cyril Masson, mais pour ne pas faire du racolage, ce que la loi interdit pour les motos, ils doivent se structurer." C’est ce qu’a fait Eddy Lacour en créant un GIE (Groupement d’intérêt économique) auquel ont déjà adhéré 23 sociétés dont 15 auraient plus de deux motos dans leur flotte. "Aujourd’hui une centaine de Goldwing Honda sillonnent la capitale," affirme Eddy Lacour qui a réalisé 500.000 euros de chiffre d’affaires en 2007, deux fois plus que lors de l’exercice précédent. "Les chauffeurs s’échangent les clients." Deux familles de motos-taxis sont donc en train de se constituer à Paris, à l’instar de ceux à quatre roues. Celles des artisans et des sociétés.

    Beaucoup tentent leur chance aussi en province

    Le concept commence à faire des petits. Si une société niçoise à pu connaître des démêlés judiciaires avec le syndicat local de taxi en 2002, des tentatives ont fleuri dans les grandes villes comme Lyon, Grenoble et Marseille, mais aussi Bordeaux. C’est là que Franck Norget, un ancien pilote de ligne a crée Bordeaux Moto Transports, début 2006. "J’ai commencé avec une moto en m’inspirant de ce qui se faisait à Paris. Aujourd’hui j’ai deux salariés et je viens d’acheter une troisième motos." Le succès n’est pas fulgurant. Son activité taxi se concentre surtout en période estivale "quand les stars du show-biz qui connaissent déjà ce service à Paris veulent aller sur le bassin d’Arcachon." Du coup il a dû diversifier ses services en devenant coursier pour les entreprises. "Une activité bien plus régulière," explique-t-il. En 2007, il a réalisé 95.000 euros de chiffre d’affaires dont seulement 40% en tant que taxi.

    Source: Eric de Legge, Journal du Net

  • La guerre des motos-taxis aura bien lieu

    Moto_taxi_4 Depuis deux ans les sociétés de motos-taxis se multiplient à Paris et ailleurs. Sur un marché très éclaté et non réglementé, elles se livrent à une véritable foire d’empoigne sur un secteur très prometteur.

    Source: Eric de Legge, Journal du Net