Bien que réaliste, M. Pierer ne se départit pas d’un certain optimisme. Entre 2002 et 2007, le marché du scooter a augmenté de 33%, principalement en 125 cm3. C’est évident, le scooter a le vent en poupe, et ne devrait pas changer de cap de sitôt. Son succès en Italie, en France et en Espagne notamment parvient à compenser le recul des ventes de motos, à l’échelle de l’Union, depuis le milieu de l’année 2006. A cette date, près de 30 millions de deux-roues motorisés circulaient sur les routes européennes. Même si la progression de cette flotte va faiblir, elle devrait encore croître pour atteindre 35 millions de véhicules à l’horizon 2016. Parmi eux, les scooters deviendront nettement majoritaires avec près de 20 millions et donc une progression de 46% par rapport à 2006 ! Les causes sont aujourd’hui bien connues, ce « bouleversement culturel » s’explique par l’urbanisation croissante de la zone Euro, l’incapacité des transports publics à répondre aux exigences de mobilité des citoyens et l’élargissement de l’Union Europèenne qui en fait le 3ème marché mondial. Ainsi, la crise pourrait même alimenter les ventes de deux-roues urbains en général et de scooters en particulier. Rendant les déplacements des citadins plus efficaces, ils sont surtout bien moins onéreux à l’achat qu’une automobile. Devenus plus sûr avec la généralisation des ABS ou la multiplication des trois roues inclinables dans le sillage du Piaggio MP3, ils se posent alors chaque jour davantage en alternative à la petite voiture citadine. En France, Piaggio annonce avoir vendu pas moins de 265 MP3 LT250 et 555 MP3 LT 400 sur le seul mois de novembre 2008.
Par Charles Gaurier – Source: moto-station.com