Ces derniers mois, des motos-taxis ont fait leur apparition dans le Grand-Ouest. À Brest, le torchon brûle actuellement entre des artisans-taxis et un nouveau venu à deux roues. Victime d’intimidations, ce dernier a porté plainte.

L’hostilité envers les transporteurs à deux roues n’est pas nouvelle. Il y a quelques mois, c’est à Nantes, où trois entreprises sont référencées, qu’elle était la plus palpable. Stéphane Léonard, qui prend en charge sa clientèle sur une puissante Goldwing, en sait quelque chose. « On m’a menacé au téléphone. Un jour, un taxi m’a serré contre un trottoir. J’ai évité de peu l’accident ». La situation s’est apaisée à l’issue d’une longue discussion avec le président du syndicat des taxis nantais. « Les chauffeurs se sont rendu compte qu’on ne leur faisait pas de l’ombre », poursuit Stéphane Léonard. Il estime que la clientèle n’est pas la même. Les personnes âgées, par exemple, ne font jamais appel à ses services. Comme celles qui craignent la pluie et le froid. Autre grande différence, les motos-taxis nantais travaillent exclusivement sur réservations, via internet, et ne pêchent pas le client sur le trottoir. À Brest, Jean-Luc Lotrian est prêt à tout pour exercer son métier dans de bonnes conditions. « Je suis disposé à intégrer un groupement, en payant le quart du prix d’une licence. Normal, je ne dispose que d’une place passager ».
Une législation en devenir
1. La prise en charge de la clientèle ne pourrait se faire que sur réservation ;
2. Les véhicules seraient soumis à un contrôle technique annuel ;
3. Il serait interdit aux motards de faire mention de leur activité sur leur deux-roues ;
4. Les conducteurs seraient soumis à une visite médicale annuelle.